Il a beau être adorable, joueur et câlin, votre chat n’a pas sa place sur la table à manger. D’abord pour une question d’hygiène – difficile d’oublier qu’il passe aussi par sa litière avec les mêmes coussinets – mais aussi parce qu’une fois qu’il s’installe là-haut, il peut vite se croire tout permis : goûter les restes, chaparder dans les plats ou simplement y dormir sans gêne.
Si vous avez l’impression de rejouer une scène de western à chaque repas pour le faire descendre, rassurez-vous : il existe des solutions simples et respectueuses pour lui faire comprendre que ce territoire n’est pas le sien.
D’abord, des règles claires et cohérentes
Comme tout bon félin qui se respecte, votre chat va tenter de repousser les limites. C’est donc à vous, son référent, de les poser. Dès qu’il s’apprête à sauter sur la table ou le plan de travail, un « Non ! » ferme et systématique s’impose. Le ton doit être sec, sans agressivité, mais constant. Il faut que ce mot devienne un signal clair et non négociable.
Et surtout, pas d’exception ! Même si la table est vide, même si vous êtes seul, même si « ce n’est pas bien grave aujourd’hui »… Votre cohérence est la clé. Un ordre qui fluctue en fonction de l’humeur du jour sera perçu comme une permission déguisée.
Des petites astuces pour lui couper l’envie
Votre chat est têtu ? C’est normal. Il testera votre patience, surtout lorsque vous n’êtes pas là. C’est pourquoi il peut être utile de rendre la table moins attractive, voire franchement désagréable. Voici quelques idées simples et efficaces :
- Du papier aluminium froissé : la texture et le bruit déplaisent fortement à nos amis félins. Une feuille posée sur les zones critiques devrait suffire à les décourager.
- Un tapis à picots en plastique souple : il est inconfortable pour leurs pattes et les pousse à redescendre aussitôt.
- Un spray répulsif naturel, à base de citron ou de vinaigre blanc (mais attention aux surfaces sensibles comme le bois, que vous pouvez protéger avec une nappe cirée).
- Un détecteur de mouvement relié à une alarme sonore ou un petit souffle d’air comprimé. Ces dispositifs sont conçus pour l’éducation des animaux et restent totalement inoffensifs.
Offrez-lui un promontoire à lui
Parfois, le chat grimpe simplement pour observer son environnement. Si la table est la seule hauteur accessible dans votre logement, il y retournera inlassablement. La solution ? Installez un arbre à chat près d’une fenêtre ou dans un coin lumineux. Avec plusieurs plateformes, il pourra se percher, surveiller les alentours et même y faire ses griffes.
Les modèles vendus en animalerie sont nombreux, mais il est aussi tout à fait possible de fabriquer le vôtre avec des matériaux de récupération : planches de bois, moquette, corde… L’essentiel est qu’il soit stable et robuste.
Ne le tentez pas inutilement
Dernier point, souvent oublié : ne laissez jamais traîner de nourriture sur la table ou le plan de travail. C’est une tentation immédiate, et les chats ont un flair redoutable. Servez les plats à la dernière minute, débarrassez rapidement après le repas, et si vous devez laisser quelque chose, couvrez-le systématiquement.
En résumé : fermeté, ruse et alternatives
Éduquer un chat, ce n’est pas impossible, mais cela demande patience et constance. En combinant règles claires, astuces dissuasives et solutions de rechange, vous lui offrez un cadre clair et vous préservez la propreté de vos espaces de vie. Et comme toujours avec les chats, mieux vaut jouer la carte de l’intelligence… que celle de la confrontation.
