Le coefficient 138M correspond à un conducteur débutant chargé de missions simples sur des trajets courts ou réguliers, avec un salaire brut d’environ 1 766 € par mois. Le coefficient 150M, lui, désigne un conducteur plus expérimenté, apte à gérer des tournées plus longues, parfois complexes, avec un salaire brut mensuel pouvant atteindre 1 827 €. Ces deux coefficients figurent dans la convention collective nationale des transports routiers, qui définit les niveaux de classification selon les missions, l’expérience et les responsabilités. Voici ce que vous devez savoir pour comprendre votre classification.
À quoi correspondent les coefficients 138M et 150M dans la convention du transport routier ?
Le coefficient 138M désigne un conducteur titulaire du permis C ou CE, affecté à un poste de base. Il effectue des livraisons locales ou régionales, souvent avec un véhicule porteur. Il s’agit du premier niveau de la grille pour les conducteurs routiers.
Le coefficient 150M s’applique à un conducteur qui dispose déjà d’un certain niveau d’autonomie. Il peut prendre en charge des tournées plus longues ou avec des contraintes spécifiques, comme des horaires variables ou des livraisons en zone urbaine dense.
Ces classifications s’appuient sur la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport, qui fixe les barèmes officiels de rémunération et les conditions d’exercice des métiers.
Quelles sont les différences de missions et de responsabilités entre ces deux coefficients ?
Un conducteur classé 138M assure des trajets simples, généralement en journée, avec peu de manutention. Ses missions sont encadrées, avec un suivi régulier de l’employeur ou d’un supérieur.
À l’inverse, le conducteur 150M bénéficie d’une autonomie partielle. Il peut être amené à gérer des tournées longues distances, à anticiper les imprévus (retards, aléas de trafic) et à assurer des livraisons sous contrainte horaire.
Le niveau de responsabilité est donc plus élevé au coefficient 150M, ce qui justifie un salaire légèrement supérieur et une évolution dans la hiérarchie de l’entreprise.
Comment le coefficient influe-t-il sur le salaire dans le transport routier ?
Chaque coefficient est lié à un taux horaire minimum déterminé par la convention collective. Ce taux est ensuite multiplié par le nombre d’heures mensualisées pour obtenir le salaire de base brut.
Coefficient | Taux horaire brut (2024) | Salaire mensuel brut (35h) |
---|---|---|
138M | 11,94 € | 1 766 € |
150M | 12,36 € | 1 827 € |
Ces montants sont les bases conventionnelles. Des primes (panier repas, déplacement, ancienneté) peuvent s’ajouter en fonction des accords d’entreprise ou des tournées réalisées.
A lire : Compte épargne-temps : Avantages et inconvénients pour salariés et employeurs
Quel niveau de qualification ou d’expérience est requis pour chaque coefficient ?
Le coefficient 138M ne requiert pas d’expérience particulière. Il s’adresse aux conducteurs fraîchement diplômés du CAP Conducteur routier marchandises, TP (titre professionnel) ou titulaires du permis poids lourd avec FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire).
Le coefficient 150M suppose une expérience d’au moins un an dans le transport routier ou une capacité à effectuer des missions avec un certain niveau d’autonomie. Certaines entreprises réservent ce coefficient aux conducteurs capables de prendre en charge des livraisons spécifiques ou à horaires contraints.
Peut-on évoluer du coefficient 138M vers le 150M ?
Oui, l’évolution vers un coefficient supérieur est possible, et même fréquente. Elle repose sur l’ancienneté, la montée en compétences et la nature des missions confiées.
Un conducteur peut passer de 138M à 150M après quelques mois à un an d’activité, s’il démontre sa capacité à gérer des tournées complexes, à effectuer des livraisons sensibles ou à assumer une plus grande autonomie.
Cette évolution doit être formalisée par l’employeur via un avenant au contrat de travail ou une mise à jour de la fiche de paie.
Quelle incidence sur la fiche de paie et les cotisations sociales ?
Le coefficient est mentionné sur la fiche de paie dans la zone « classification conventionnelle ». Il détermine le salaire de base, le niveau de cotisations sociales, mais aussi les droits à certaines primes ou indemnités.
Un coefficient plus élevé augmente le salaire brut, ce qui peut entraîner une hausse des charges sociales, mais aussi une meilleure assiette pour les droits retraite, les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, ou encore le calcul des primes.
Quel coefficient s’applique à un conducteur débutant ou expérimenté ?
Un conducteur débutant, sans expérience dans le transport routier, commence en général au coefficient 138M. Il est formé sur le terrain, souvent encadré par un chef d’équipe ou un conducteur tuteur.
Après plusieurs mois d’activité, ou s’il arrive déjà avec de l’expérience, il peut être directement classé 150M, notamment si ses missions exigent plus d’autonomie ou de technicité.
Où trouver la grille des coefficients dans la convention collective ?
La grille complète des coefficients est disponible dans la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport, sous IDCC 16.
Vous pouvez la consulter gratuitement sur le site Légifrance ou sur les plateformes spécialisées comme JuriTravail ou Éditions Tissot. Elle détaille les coefficients, les salaires minimums, les conditions d’évolution et les fonctions associées.